Route,  Running

Deuxième étoile : retour sur le Marathon Nice-Cannes 2018

Le 4 novembre dernier, j’ai terminé mon deuxième marathon, un peu plus d’un an après celui de Moscou. Ma deuxième étoile.. Belle récompense et bouffée d’oxygène après des mois un petit peu compliqués. Retour aujourd’hui sur le Marathon des Alpes-Maritimes plus connu sous le nom de Marathon « Nice-Cannes ».

Découvrez ci-dessous l’album photo du marathon, cliquez pour agrandir

Cet article est un peu long pardonnez moi 🙂  il reprend en fait l’ensemble de ces derniers mois et me sera utile par la suite, alors n’hésitez pas à sélectionner ce qui vous intéresse dans le sommaire qui suit 🙂 Bonne lecture !

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  • 24 septembre 2017 : Marathon de Moscou

Ah, le Marathon de Moscou…un moment inoubliable ! Il paraît qu’on ne connait qu’une fois les émotions d’un premier marathon… Aujourd’hui, je peux confirmer que c’est le cas même si l’arrivée du second restera aussi un moment très fort. Il y a un an, l’objectif post-marathon était de parvenir à diminuer mon rythme cardiaque et à améliorer mes résultats petit à petit. Malheureusement, après une année 2017 intensive à toujours courir dans la zone rouge, j’ai vite compris en 2018 qu’au lieu de progresser, je régressais..(alors que le niveau de départ n’était déjà pas fameux !) Dans ma tête, je ne me voyais pas courir de nouveau un marathon aussi rapidement.

  • L’inscription au Marathon Nice-Cannes

Et pourtant, dès le mois de juin, je commence à penser au Nice-Cannes. Des amis russes sont déjà inscrits, je ne peux pas rater l’occasion de les voir et de participer avec eux à cet événement maintenant que j’ai quitté Moscou… Après un mois de juin plutôt favorable, je prends finalement la décision de nous inscrire le 8 juillet. Le 4 novembre 2018, nous prendrons le départ de notre deuxième marathon.

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  • Sur-entraînement

Avant de débuter la fameuse « prépa-marathon » (qui n’y ressemblera ni de près ni de loin), je m’entraînais déjà 4 fois par semaine, mais cette fois, il faut augmenter le volume kilométrique.. Mon entraîneuse russe s’est un peu emballée et je pense qu’une belle erreur a été commise au début de l’été. 200 km en juillet. Pour moi, c’est beaucoup. A mon allure, ces 200 km représentent un volume horaire beaucoup trop important, surtout avec ce rythme cardiaque. Je suis en sur-entraînement. A la fin du mois, les jambes sont lourdes et de premières douleurs apparaissent. Une fois encore, au lieu de progresser, je régresse. Plus tard, j’apprends que le plan initial prévoyait même jusqu’à 80 km par semaine pour l’automne. Nos avis divergent mais je suis persuadée qu’il n’est pas nécessaire de courir autant pour finir un marathon, surtout pour quelqu’un qui n’a pas des objectifs chronométriques très ambitieux.

Au mois d’août, je continue à tirer sur la corde, mais je sens bien que je n’y arrive plus. Je ressens une douleur à la jambe droite qui ne me quittera plus jusqu’à aujourd’hui et qui s’avérera être une tendinite du semi-membraneux ; mon pouls est ridiculement élevé même en trottinant au ralenti (la chaleur de cet été doit y être aussi pour quelque chose)… Rien ne va plus.

  • Changement de cap

Le 10 septembre après un relais catastrophique à Budapest, je me dis qu’il est temps de changer drastiquement de stratégie et qu’à ce rythme je ne finirai de toute façon jamais ce marathon. Je pense qu’il faut que je me contraigne vraiment à travailler dans la zone verte sans quoi je vais continuer à m’épuiser et à régresser même si cela implique de marcher. Je lis par ailleurs au même moment le livre de Matt Fitzgerald « 80/20 running: run stronger and race faster by training slower ». Selon l’auteur, pour progresser, il faudrait passer 80% du temps à courir à faible intensité. Son analyse est passionnante et personnellement, elle me convient très bien !

Mon plan d’entraînement est donc complètement repensé. On retourne aux bases.. comme si je n’avais jamais couru. J’enchaîne les séances durant lesquelles j’alterne entre marche et course. Au départ, 60 secondes de course, 60 secondes de marche répétés sur 6 à 8 km. Je passe ensuite à 120 sec de course, 60 sec de marche, l’objectif est de ne pas dépasser 165 bpm en courant et de redescendre à 140 bpm une fois la minute de marche écoulée…Avec moi, ce n’est pas gagné mais je me rends compte par ailleurs que j’avance finalement plus vite comme cela… Les secondes de course sont vraiment « courues » et ça me fait du bien. Je change également de baskets : je quitte mes Saucony avec lesquelles je cours depuis le mois d’avril seulement pour des Adidas Ultra Boost.

  • Deux courses tests

Le 4 novembre arrive à grands pas ;  je n’ai pas couru de semi officiel depuis le mois de mai et à l’entraînement depuis le mois de juillet. Le Run In Lyon du 7 octobre servira donc de test pour comprendre un peu où j’en suis. Je participe au relais avec l’équipe Coureur du Dimanche. Je suis sur la partie 14 km et décide donc de courir avant et après la course pour atteindre les 21 km. Finalement, mon relais sera plus long que prévu et j’atteins facilement le semi. Il pleut des cordes sur Lyon mais cela ne me dérange pas, au contraire ! Cette météo est pour moi beaucoup plus favorable que le soleil et la chaleur. Je respire bien, je cours sans forcer. A ce moment-là, je me dis que finalement, je terminerai peut-être le Nice-Cannes ! Baisser l’intensité des entraînements montre déjà des résultats, je me sens déjà mieux, même si ce n’est pas gagné. Je commence également une cure Stimium récupération que je prolongerai jusqu’au marathon.

La semaine suivante, je prends le départ des 20 km de Paris. Cette fois, j’aimerais me rapprocher des 30 km en courant vers la ligne de départ et en rentrant de la même façon. Seulement, à quelques mètres du départ, je m’étale de tout mon long sur les quais de la Seine.. 🙂 Genou et coude en sang, je commence bien la journée ! C’est une course difficile pour moi ; je suis un petit peu sonnée par la chute et une montée dès le départ fait tout de suite exploser mon rythme cardiaque. Heureusement, je me dis qu’à Nice, le départ sera bien à plat ! Au final, je n’aurai fait que 24 km ce jour-là mais, ça ne m’inquiète pas, avant Moscou, je n’avais pas fait de sortie de plus de 25 km non plus !

Les deux dernières semaines d’entraînement se passent dans le calme (strava), j’essaie de contrôler mon pouls et de faire des séances qui ne dégradent pas un peu plus encore ma condition physique .. 🙂 Séances de kiné quotidiennes pour essayer d’apaiser les douleurs liées à la tendinite (merci Maman !), alternance, marche/course, anti-inflammatoires.. advienne que pourra ! L’objectif pour ce marathon sera de terminer avant la limite horaire et de passer d’abord le premier semi sans trop de douleur et sans marcher. Si je me base sur l’expérience de Moscou, la suite se fera !

 

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  • Le village et la veille de course

Le vendredi 2 novembre, je retrouve enfin mes amis venus spécialement de Moscou pour ce marathon. On passe la journée à se promener tranquillement mais il faudra faire attention de ne pas trop se fatiguer le lendemain. Nous arrivons place Masséna vers 18h, il n’y a personne sur le village. Pas d’attente donc, parfait pour nous ! On découvre les animations et les points de ravitaillement sur de grands panneaux. On regarde également la vidéo de ce parcours qui dure 6 longues minutes.. 🙂 cela donne un effet encore un petit peu plus impressionnant à la distance. Dossards et sacs à dos récupérés, nous ne traînons pas et filons dîner avant de reprendre la route vers Cannes.

La veille de la course, nous prenons notre temps avec un petit-déjeuner tardif sur la plage…petit-déjeuner d’ailleurs peu recommandé avant un marathon puisque composé de croissants et autres viennoiseries que mes amis russes veulent absolument goûter. Nous restons ensuite à la plage un bon moment.. et nous en profitons même pour nous baigner en plein mois de novembre ! Que ça fait du bien aux jambes ! Finalement, c’est une journée idéale pour décompresser et se reposer à la veille d’une course importante. Pour finir la journée, nous partons en repérage à Cannes pour bien situer le parking et l’arrêt de bus. La navette en direction de Nice est prévue à 5h30, on ne laisse rien au hasard ! Après une petite ballade (accompagnées d’huîtres et de vin pour certains amateurs..), retour à l’appartement. Un bon plat de pâtes plus tard, je me couche à 20 h 30 après avoir bien préparé mes affaires pour le lendemain. Le réveil est réglé sur 4h.. J’ai du mal à trouver le sommeil mais finalement je suis bien contente de m’être mise au lit le plus tôt possible.

  • L’avant-course

2 h 45 : J’ouvre les yeux.. Certainement le stress de ne pas me réveiller, ou plutôt le stress du marathon tout simplement.. Je ne suis pas du genre à rater le réveil. Je fais bien de regarder l’heure, mon Iphone montre un écran noir et la fameuse pomme blanche apparaît..! Peut-être que mon réveil n’aurait finalement pas sonné à 4h 🙂

3 h 45 : Je ne me serai finalement pas rendormie. Je me lève avant 4h et commence à me préparer. Etrangement, je ne me sens pas fatiguée, j’ai vraiment bien fait de m’allonger à 20 h 30.

4 h 30 : C’est l’heure du petit-déjeuner ! Quelques biscottes avec de la confiture de mirabelle, une poignée d’amandes, une banane et un thé. Pour moi, c’est suffisant et je sais que cela conviendra à mon estomac..!

4 h 50 : Nous quittons l’appartement et prenons la voiture direction le centre de Cannes. Nous nous garons sur le parking Ferrage pour 5,5 euros, tarif spécial « marathoniens » de 5h à 18h.

5 h 15 : Nous arrivons déjà sur le Quai Laubeuf, deux bus sont déjà prêts à partir.

5 h 20 : Ca y est, le bus démarre, un peu avance. Cette fois, nous ne pouvons plus reculer, il faudra faire le chemin du retour à pied !

6 h 00 : Il fait nuit noire et nous sommes déjà arrivés à Nice. Le départ ne sera donné que dans deux heures. Un petit tour dans les cabines rouges hightechs :p et nous nous asseyons autour de la fontaine, place Masséna en attendant 8h.

Finalement, le temps passe assez vite. Dernier petit tour aux toilettes, où ma Fantine me retrouve dans la queue et nous marchons enfin vers la Promenade des Anglais. C’est également l’heure de prendre mon petit remède miracle : le fameux imodium d’avant course !

Ca y est, nous sommes sur la Promenade..Impossible de ne pas avoir de pensée pour les victimes de l’attentat du 14 juillet 2016.. Difficile de s’imaginer ce qui s’est passé cette nuit-là à cet endroit précis !

Il ne reste que quelques minutes avant le départ, La Marseillaise retentit. 2 minutes.. J’ai déjà perdu Natacha qui faisait la queue aux toilettes, j’ai peur de commencer sans elle. On se retrouvera finalement quelques secondes seulement avant le départ, ouf ! Mon pouls est déjà élevé sans bouger : 135..

  • 0-11 km : lentement mais sûrement

8 h 00 : Le départ est lancé. Nous sommes dans le dernier SAS, presque tout à la fin. Je suis étonnée qu’il n’y ait pas plus de monde, je pensais qu’il y aurait beaucoup plus de participants sur ce marathon. Pas la peine de se précipiter, je préfère de toute façon partir à la fin plutôt que de me faire doubler par tout un peloton ! En plus, cela me permet d’avoir plus de place, plus d’air et de ne me préoccuper que de moi et non pas de m’intéresser à la façon dont les autres courent. C’est parti ! J’ai déjà chaud ! Heureusement, que le temps est couvert et qu’il y a un petit vent qui se fera d’ailleurs de plus en plus violent 🙂

J’ai choisi l’allure 7min30. Je ne veux pas que mon pouls s’envole tout de suite, il faut qu’il se stabilise autour de 170-175 maximum sans franchir la ligne rouge.. A Moscou, j’étais partie plus vite mais cette année, je suis moins en forme et en septembre dernier j’avais commencé à souffrir dès les premiers kilomètres. Je veux éviter ça. Je tourne autour de 7min25 du kilomètre, je me sens bien. J’ai juste étrangement mal sous les pieds, bizarre ! Ma tendinite me gène également sur les premiers kilomètres puis la douleur passe, tant mieux !

Les 3 premiers kilomètres sont un peu longs, j’ai l’impression que ça n’avance pas. Le temps de se mettre en route certainement ! Je bois régulièrement une petite gorgée de St-Yorre que j’ai préalablement secoué pour enlever les bulles. Gros point positif de l’organisation du Nice-Cannes : le ravitaillement en eau se fait tous les 2,5 km ! Pour moi, c’est l’idéal ! Cela peut faire parfois long d’attendre 5 km pour s’hydrater ! Je ne m’arrête pas aux premiers ravitaillements, j’ai tout ce qu’il me faut, je prends parfois un gobelet pour ne pas boire toute ma St-Yorre, mais c’est tout. Concernant l’alimentation, j’ai pris 2-3 gels avec moi mais je sais par avance que je ne les utiliserai pas. Je prendrai un sporténine toutes les heures et quelques pâtes de fruits, cela sera amplement suffisant pour moi et cela fonctionnera bien jusqu’au km 28 même si je ressentirai parfois un peu la faim 🙂

Je parcours les 10 premiers kilomètres sans forcer, c’est la première fois que je me sens aussi bien depuis longtemps, quelle chance que ça arrive le jour du marathon 😀 Pour être honnête, c’était assez inespéré ! Kilomètre 11, je rattrape Fantine qui ne se sent pas bien du tout. Je m’arrête un peu près d’elle, j’aimerais pouvoir l’accompagner jusqu’à la fin de son premier semi.. Ca me fait mal au coeur de la laisser mais je sais que je serai très très limite niveau temps.. Heureusement, son comité de soutien est là ! Bravo ma poulette pour ce premier semi !

  • 11-21 km : jusqu’ici, tout va bien !

Il n’y a déjà plus beaucoup de coureurs autour de moi mais ce n’est pas pour me déplaire (attention, il y en a quand même encore derrière moi :p). Bien sûr, cela fait un peu sourire les supporters mais comme je l’ai répété à plusieurs reprises, « on n’est pas pressé, lentement, mais sûrement ! »

En plus, il faut dire qu’on profite de la vue ! Quel superbe parcours, 95% en bord de mer. J’ai adoré le marathon de Moscou mais j’avoue que la nature a un autre charme… Cela fait presque oublier le goudron ! Jamais je ne me serai ennuyée pendant ce Nice-Cannes. Jamais je n’aurai eu envie que cela se termine (bon ok peut-être entre le kilomètre 28 et le kilomètre 31 :)).

Côté météo, il pleut parfois quelques gouttes, c’est agréable. Par contre, le vent se déchaîne. A Villeneuve-Loubet, entre deux immeubles juste avant d’entrer dans la Marina, le vent est tellement fort qu’il nous pousse à nous arrêter et même à nous retourner pour ne pas nous prendre tout le sable dans les yeux. On n’avance plus du tout ! Par moments le vent sera encore de face mais ensuite nous l’aurons sur le côté et dans le dos, cette fois à notre avantage !

Nous continuons notre petit chemin. Etrangement, tout va bien ! Je suis surprise et je pense que Natacha aussi. D’habitude, je me plains toujours de quelque chose assez vite, là rien à signaler, tant mieux !

Kilomètre 21 : Ca y est, le semi est passé ! Désormais, le décompte peut commencer ! Jusque-là, le parcours n’a posé aucun problème. Le premier semi est connu pour être roulant, c’est le cas ! Quelques tous petits petits reliefs passés sans difficulté. Maintenant, j’attends les montées tant redoutées par les coureurs de ce marathon Nice-Cannes.

  • 21- 28 km : les yeux rivés sur la mer..

Tout au long de ces kilomètres, le paysage est vraiment magnifique. Les jambes deviennent un peu plus lourdes, mais on tient bon. La vue imprenable fait presque tout oublier ! Notamment à Antibes, c’est incroyable !

J’attends la première montée qui arrivera un peu plus tard que prévu au kilomètre 26. Je ne tente même pas de la passer en courant, je préfère maintenir un pouls « correct » et garder des forces pour la suite. Je marche pour la première fois. Le vent souffle de nouveau très fort. Je commence à avoir vraiment faim. Mes sporténines me font du bien mais ils ne me nourrissent pas vraiment !

  • 28-42,5 km : la gourmandise est un vilain défaut

Nous arrivons au kilomètre 28. Pour le moment, tout se passe mieux que ce que j’aurais pu imaginer. Même mieux qu’à Moscou ! En confiance et ne pouvant résister à l’appel de la gourmandise, je cède à la tentation.. Je prends un verre de coca..et un carré de chocolat. Erreur fatale ! Je m’en veux car pourtant je le savais bien.. Mon estomac réagit sans attendre..

Pendant 3 kilomètres, je serai prise de nausées qui me forcent à m’arrêter sur le côté.. Moment difficile mais je connais ça. Les coureurs autour s’inquiètent mais ça va passer, je le sais. A Moscou, cela m’était arrivé aussi mais avant le kilomètre 26.. il y a presque de l’amélioration..! Je me sens enfin mieux au kilomètre 31, une fois le ventre vide. Malheureusement, cet épisode m’aura scié les pattes et me laisse sans énergie. Dommage, ce marathon avait si bien commencé (à mon échelle 🙂 ) La suite sera bien sûr beaucoup plus compliquée. Je passe les côtes en marchant, mais de toute façon c’était prévu et en plus elles sont moins difficiles que ce à quoi je m’attendais.

Je surveille désormais beaucoup plus ma montre. Je cours après le temps. Sur ce marathon, des limites ont été mises en place aux kilomètres 10, 21, 30 et 35. Une fois le kilomètre 35 passé, je suis soulagée et me détend un petit peu. Natacha s’est désormais éloignée et je ne retrouverai Vanya qui a déjà terminé son marathon qu’au kilomètre 39. Je traîne des pieds, il me suit de loin en marchant.

Je résiste tant bien que mal, je me force à ne pas marcher. Les cuisses brûlent. Finalement, les jambes se mettent en pilotage automatique, cela fait moins mal de courir à vitesse minimale que de s’arrêter, marcher et reprendre. Les passants sur le côté nous encouragent, ils savent bien que c’est difficile pour les coureurs plus lents. C’est assez émouvant d’ailleurs. Un grand merci à eux et aux volontaires que j’ai trouvé vraiment très très sympas sur ce marathon. On a parfois bien ri !

Je suis enfin sur la Croisette. J’attends avec impatience d’apercevoir l’arche d’arrivée.. qu’on ne voit en fait qu’au dernier moment car elle se situe après un petit virage sur la gauche !

Ca y est je la vois !! Je me mets automatiquement à accélérer…autant que mes cuisses me le permettent ! Puis, je repère Nastia qui me hurle des encouragements.. encore un moment émouvant.. Cette fois, je n’en peux plus, il faut que ça se termine le plus vite possible.. je passe la ligne d’arrivée en sprintant..! 🙂 On me remet ma belle médaille et mon premier vrai t-shirt de finisher, car oui, seuls les personnes ayant passé la ligne d’arrivée dans les temps y auront droit !

Marathonienne.. pour la deuxième fois ! Difficile de vous décrire l’état dans lequel on se trouve après avoir terminé un marathon. Il faut le vivre pour le comprendre !

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Vous faites partie des courageux qui ont lu l’intégralité de cet article ? Vous désespériez d’en voir la fin ? La voici ! Ne vous inquiétez pas, les prochains compte-rendus seront beaucoup plus courts et j’essaierai de penser à un format standardisé pour chaque course. Le suivant devrait arriver bientôt puisque le repos n’est pas encore prévu pour tout de suite ! Au programme le 17 novembre.. semi-marathon du Beaujolais, qui arrive un peu tôt..!

C’est donc l’heure de conclure et de dresser le bilan.

Pour moi, ce marathon était inespéré au vu de ma préparation chaotique et de mes difficultés avec mon rythme cardiaque. Mais, l’objectif est bel et bien rempli. J’ai terminé dans les temps, j’ai fait le même résultat qu’à Moscou. Je pense même pouvoir dire que ce marathon a été plus facile pour moi que le précédent. Premier semi mieux maîtrisé, meilleur temps sur 30 km, je pouvais difficilement espérer mieux aujourd’hui.

Un autre élément peut aussi montrer que j’ai beaucoup plus profité de ce marathon : à la fin même de celui-ci, je me suis tout de suite dit qu’il y en aurait un 3ème (d’ailleurs, si vous avez des idées de marathon « plat », je prends!) ! Cette fois, la distance marathon est désacralisée, je peux le faire ! Bien évidemment, j’aimerais pouvoir mieux le courir. Je ne pense pas que je serai capable un jour de le finir ne serait-ce qu’en 4h30-45 mais pourquoi pas d’abord en 5h15 puis en 5h voir un peu moins (on évitera désormais les erreurs d’alimentation..). Je m’interroge aussi sur le semi-marathon. Je ne suis pas une athlète de haut niveau, loin de là. Je ne pense pas que je finirai un jour un semi en moins de 2h. Il faut se le dire mes résultats sont assez médiocres et c’est assez frustrant bien sûr vu le travail fourni..dans tous les cas, le premier objectif est d’enfin pouvoir profiter à 100% quand je cours. Pour l’instant, c’est pas encore gagné.

Mais l’important ne réside-t-il finalement pas dans ces émotions ressenties comme à la fin de ce marathon ? Quelque soit le niveau de chacun, la course à pied est un formidable moyen de voyager, de se changer les idées, de se prouver que l’on est capable de beaucoup et de se sentir vivant, tout simplement !

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